Dans un secteur numérique encore marqué par des biais de genre trop profonds, associer inclusion et expertise féminine n’est pas une faveur, c’est une urgence. Une nécessité pour faire émerger une Afrique tech plus représentative, plus solide, plus visionnaire.
À l’approche de sa cinquième édition, qui se tiendra les 24 et 25 juin 2025 à Cotonou, le Cyber Africa Forum place haut la barre : non plus “faire de la place aux femmes”, mais mettre en lumière leur rôle moteur dans la transformation digitale du continent. Une nuance de taille. Et un changement de paradigme que LeadHer Média salue.
Depuis deux ans déjà, le programme Cyber Africa Women (CAW) a su fédérer des centaines de femmes dans les domaines de la cybersécurité et de l’IA. Plus de 500 femmes réunies, 17 associations, 7 centres de formation, et une voix forte portée par des figures comme Elisabeth Moreno. CAW ne s’est pas contenté d’inviter les femmes à la table : il a construit une table à leur image.
Mais l’alliance avec Africaines In Tech donne une autre dimension à ce mouvement. Car Africaines In Tech, c’est un réseau panafricain en pleine expansion : 300 membres en Côte d’Ivoire, 150 au Togo, 200 au Sénégal et bientôt, une percée stratégique au Cameroun. Leur mission ? Bâtir le plus grand vivier d’expertes tech francophones en Afrique. Rien que ça. Et c’est précisément ce genre d’ambition qu’il faut encourager.
Ce partenariat entre le CAF et Africaines In Tech est une réponse à celles qui pensent que la tech africaine restera une affaire d’hommes. C’est aussi un message fort envoyé aux jeunes filles, aux étudiantes, aux professionnelles encore invisibles : votre place est ici, dans la data, dans le code, dans les stratégies, dans la décision.
Le programme 2025 va plus loin qu’un simple alignement de discours. Il propose du concret :
•Un webinaire dédié à la place des femmes dans la cybersécurité ;
•Un talk-show avec Women in Tech Bénin ;
•Des ateliers pratiques d’initiation à l’IA ;
•Une expérience inédite de “Cyber Météo” pour tester l’hygiène numérique des entreprises…
L’alliance entre ces deux entités ouvre la voie à une nouvelle grammaire du leadership technologique féminin en Afrique. Une grammaire faite d’excellence, de collaboration, d’expertise, et non plus de quota ou de décor.
Cette édition marquera un pivot stratégique dans la reconnaissance continentale des femmes comme piliers de l’Afrique numérique. Et cette reconnaissance ne se décrète pas. Elle se prouve, jour après jour, ligne de code après ligne de code, deal après deal.